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mercredi 28 août 2013

Test : Epiphone Riviera Custom P93 (Wine Red)









Rappelons-le d'abord, Epiphone est la sous-marque officielle de Gibson. Pourtant la Riviera est considérée comme un des modèles exclusifs de la marque avec d'autres guitares telles que la Casino, la Wilshire ... ect. Cependant, Gibson garde toujours une longueur d'avance en proposant des guitares aux caractéristiques similaires. Ici, on a donc la riviera, guitare semi-hollow contrairement à la casino qui possède un corps vide (comme la Gibson ES-330). La particularité de cette Riviera réside dans le fait qu'elle soit équipée de P90 à la place des traditionnels Mini Humbuckers.


Les caractéristiques de cette Riviera sont donc très proches d'une Gibson ES-335. Elle dispose d'un corps en érable laminé avec une poutre centrale en acajou. Il n'y a donc que les côtés de la guitare qui sont creux, c'est-à-dire là où sont disposés les ouïes en f.  Le manche est en acajou, et la touche en palissandre. On retrouve l'habituel diapason 628mm de chez Gibson, des frettes medium-jumbo, des repères "parallélogrammes" typiques d'Epiphone, un blinding couleur crème sur les contours du corps à l'avant et à l'arrière ainsi que sur le manche. Les mécaniques sont des Wilkinson au ratio 14:1. Chose particulière dans cette guitare, elle est équipée de trois micros Epiphone P-90 à aimant AlNiCo V ainsi que d'un vibrato Bigsby B70. Notez que tout l'accastillage est doré. Cette guitare est dite issue du custom shop. Il y a donc un logo "Epiphone Custom Shop" au dos de la tête.


Le manche présente un profil en D, plutôt épais, avec une touche plate typique d'Epiphone (radius : 12"). Personnellement je trouve qu'il est particulièrement agréable et qu'il facilite les effets de jeu et des bendings. On peut régler l'action très bas, ce qui facilite encore le jeu.
L'accès aux aigus est beaucoup plus aisé que sur une casino. On peut atteindre la 22e case sans trop de difficulté.





Les finitions sont particulièrement bonnes pour une guitare de ce prix. Le vernis est bien appliqué, et tout est assemblé correctement. Les frettes sont très bien finies et aucune frise à signaler. On croirait qu'une machine Plek System a été utilisée. Pareil pour le sillet qui est parfaitement ajusté. A part ça, les repères et tous les ornements en nacre sont proprement posés. Par contre la peinture dépasse un peu sur les blindings par endroits. Il semble que c'est un problème récurrent chez Epiphone mais bon il faut regarder de très près pour le remarquer. Visuellement cette Riviera est particulièrement belle. Tout s'accorde parfaitement : la tête typique d'Epiphone, les repères, les blindings, l'accastillage doré, le Bigsby, le coloris Wine Red qui laisse apparaître les veines du bois ... ect. Tout est cohérent et apporte un style classieux, donnant l'impression que cette guitare est bien plus chère voire haut-de-gamme. En tout cas Epiphone a eu une très bonne idée en sortant cette guitare.





L'électronique de cette Rivera est assez particulière. En effet elle dispose de trois potards de volume et un de tonalité. Il y a donc un potard de volume pour chaque micro et un de tonalité pour tous les micros (master tone). Notez que la polarité du micro central est inversée.
 Le switch est un 3 positions :
-Lorsque celui-ci est dans la position aigue, il active le micro chevalet et celui du milieu.
-Lorsqu'il est dans position grave, il active les micros manche et milieu.
-Lorsqu'il est au milieu, tous les micros sont activés.

La qualité des composants est respectable bien que le switch a parfois tendance à crachoter un peu. L'écrou qui maintien l'entrée Jack a tendance à se dévisser, ce qui est souvent le cas des guitares Made in China. Ce n'est pas gênant dans la plupart des cas, sauf que là il n'y a pas de plaque d'accès donc impossible de revisser l'écrou en maintenant la prise Jack par l'intérieur. D'ailleurs l'absence de cette plaque d'accès rend le changement de micros bien plus laborieux.





A l'usage cette guitare est très agréable. Sa forme, bien qu'assez imposante, ne pose aucun problème pour jouer assis ou debout. Cette guitare est assez lourde pourtant elle cause moins de douleurs à l'épaule qu'une Les Paul grâce à cet équilibre bien dosé. Les mécaniques tiennent globalement l'accord mais un changement serait bénéfique. Le Bigsby est un B70, c'est donc une version économique du B7. Pourtant c'est un bon vibrato. Il se remet bien en place après usage et désaccorde très peu la guitare à condition de ne pas l'utiliser comme un bourrin. A part ça il faut noter que l'accastillage s'oxyde rapidement à cause du contact avec la peau. Si vous voulez éviter ça il faut passer un coup de chiffon sur les pièces dorées à chaque utilisation. Personnellement je trouve que cette perte de couleur donne côté vintage très sympa.




Au niveau son, c'est du Epiphone tout craché. Les P90 sont assez dynamiques mais manquent de définition. Pourtant la caractéristique sonore est très proche de vrais P90. Aussi, on note un très bon sustain.

-Les sons clean sont dynamiques à la manière de micros simples avec toutefois des basses rondes et bien présentes.
-En crunch le son reste dynamique mais bien plus épais et gras que des micros simples.
-En montant encore le gain on obtient des sonorités proches de humbuckers.
-En distorsion, ça sonne très fuzzy. Le manque de définition se fait sentir. Evidement on ne peut pas considérer que cette guitare soit faite pour le métal. Toutefois, les amateurs de noise vont apprécier davantage.

L'intérêt particulier de cette guitare c'est évidement la présence de 3 micros avec un réglage de volume pour chacun. Avec le volume du micro central à zéro, c'est comme s'il n'existait pas. Ce micro possède une polarité inversée. En montant le volume de celui-ci, on augmente les aigus des cordes graves et on diminue les aigus des cordes aigues. Cela permet de modifier l'équilibre tonal entre les cordes, ce qui est bien pratique. La possibilité d'enclencher les trois micros et d'ajuster le volume de chacun augmente considérablement les possibilités. En mettant le volume au maximum on obtient des sonorités comparables à celles d'une Stratocaster, notamment avec la position chevalet-milieu.
Ces nombreuses possibilités de réglage rendent cette guitare très polyvalente et adaptable à beaucoup de styles tels que le Rock'n'roll, le Blues, le Rockabilly, la Pop, le Jazz, le Noise ... ect

La présence d'un poutre centrale réduit considérablement les risques de larsen incontrôlable par rapport à une Casino (hollow-body). Toutefois on garde le feeling particulier d'une guitare creuse.
On peut jouer lorsqu'elle est débranchée avec un son acceptable.










Conclusion :

La Riviera Custom P93 est un très bon modèle, un des meilleurs sorti par Epiphone ces dernières années. C'est une guitare à la fois très belle, très polyvalente et avec des caractéristiques plus qu'intéressantes pour un prix très abordable. Bref, un coup de cœur.










3 commentaires:

  1. La plus belle guitare que j ai eu et le son incroyable juste du bon a dire de cette guitare

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  2. toujours en admiration devant cette guitare assez polyvalente

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  3. oui excellent mais la galere au niveau des potards pour s y retrouver c 1 enfer pour les non initiés

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